JÉSUS ET LES PREMIERS CHRÉTIENS
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire,
cette gloire que, Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père.
Jn 1, 1.14
Jésus vient du grec Ἰησοῦς (Iēsoûs) issu de l’hébreu ישוע (Yeshoua) forme courte de יְהוֹשֻׁעַ (Yehoshuah) qui signifie « Le Seigneur sauve ». A l’époque de Jésus, les fils d’Israël espéraient la venue d’un messie, terme issu de l’hébreu מָשִׁיחַ (mashiyah) qui signifie « l’oint du Seigneur », c’est-à-dire l’élu de Dieu qui, dans l’Ancien Testament, reçoit une onction d’huile (comme le roi David en 1 S 16, 13).
Les disciples de Jésus se mirent petit à petit à croire que Jésus était le messie annoncé par les Ecritures. Mais il faudra attendre que Jésus soit crucifié, qu’il ressuscite d’entre les morts le jour de Pâques, qu’il monte auprès du Père le jour de l’Ascension et que soit envoyé l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte pour que ses disciples soient capables de rendre témoignage de ce qu’ils ont vu. En effet, le jour de la Pentecôte, les disciples reçurent l’Esprit Saint et, par son action, saint Pierre put déclarer aux fils d’Israël : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, nous tous en sommes témoins. Exalté par la droite de Dieu, il a donc reçu du Père l’Esprit Saint promis et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez. Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous aviez crucifié. » (Ac 2, 32-33). Ce terme de « Christ » vient du grec χριστός (Chrīstós) et traduit le mot de « messie ».
A partir de ce jour, les disciples témoignèrent de leur foi en Jésus et de la nécessité pour tout homme de se convertir, c’est-à-dire de reconnaître ses péchés et de désirer en être pardonné par Dieu. Par cette annonce, ils se démarquèrent des autres populations de l’empire romain et furent bientôt désignés par un nom propre : « C’est à Antioche que, pour la première fois, le nom de “chrétiens” fut donné aux disciples » (Ac 11, 26). Le nombre de disciples augmentant, ils furent persécutés. Ils choisirent donc un signe de reconnaissance connu d’eux seuls mais qui symbolisait leur foi en Jésus, Christ, Fils de Dieu, Sauveur, ce qui se dit en grec « Ἰησοῦς Χριστὸς Θεοῦ Υἱὸς Σωτήρ » (Iêsoûs Khristòs Theoû Hyiòs Sōtḗr) et dont les premières lettres donnent le mot ἸΧΘΥΣ (ichthús) qui signifie « poisson ». C’est ce poisson qu’ils prirent pour signe de reconnaissance. Et plus tard, la croix, instrument de la victoire de notre Seigneur Jésus Christ sur la mort, deviendra le symbole principal des chrétiens.
L’ÉGLISE CATHOLIQUE
Vous qui jadis n’étiez pas son peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu
1 P 2, 10
Le terme français « église » vient du latin ecclesia, issu du grec ἐκκλησία (ekklêsía) qui signifie « assemblée ». C’est le terme employé par la Septante — la Bible juive traduite en grec au IIIème s. av. J.-C. — pour traduire le terme hébreu קהל (qahal), « assemblée » (cf. Dt 9, 10 ; Ne 8, 1-2). L’Eglise est donc « l’assemblée de Dieu » convoquée et rassemblée par lui de tous les confins de la terre. Jésus, le Christ, rappelle que c’est lui qui est à l’origine de l’Eglise dont il confie la charge à saint Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et la Puissance de la mort n’aura pas de force contre elle. » (Mt 16, 18).
Le terme « catholique » vient du latin catholicus, issu du grec καθολικός (katholikós) qui signifie « universel ». Ce terme est employé pour définir l’Eglise car celle-ci est envoyée par Jésus-Christ en mission à tous les hommes : « Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Mt 28, 19).
Depuis le schisme de 1054, qui a vu la séparation de l’Eglise d’Occident, ou latine, d’avec l’Eglise d’Orient, ou grecque, la première, qui reconnaît la primauté du pape en tant que successeur de saint Pierre, se nomme « Eglise catholique », et la seconde « Eglise orthodoxe ».
Les disciples de Jésus-Christ ont donc reçu le commandement d’annoncer l’Evangile — du latin evangelium issu du grec εὐαγγέλιον qui signifie « bonne nouvelle » — c’est-à-dire de proclamer que Jésus-Christ est venu pour sauver tous les hommes : « Aussi l’Église, pourvue des dons de son fondateur, et fidèlement appliquée à garder ses préceptes de charité, d’humilité et d’abnégation, reçoit mission d’annoncer le Royaume du Christ et de Dieu. » (Lumen Gentium 5, 2).
Le pape, évêque de Rome, comme successeur de saint Pierre et chef du Collège des évêques, exerce librement sur toute l’Église catholique un pouvoir suprême, plénier et universelle, c’est-à-dire un pouvoir qui s’exerce au-dessus de tout, en tous les domaines et sur tous (cf. Can. 331).
Vatican et Eglise catholique en France
L’ARCHIDIOCESE DE PARIS
Le terme « diocèse » vient du latin diocesis, issu du grec διοίκησις (dioíkêsis) qui signifie « administration, gouvernement ». C’est donc une portion de l’Eglise, du peuple de Dieu, confiée à un « évêque », du latin episcopus, issu du grec ἐπίσκοπος (episkopos) « celui qui veille sur ». L’évêque est donc le pasteur d’une Église particulière dans laquelle se trouve vraiment présente et agissante l’Église du Christ, une, sainte, catholique et apostolique (cf. Can. 369). En principe un diocèse est circonscrit à un territoire déterminé et divisé en paroisses. Les diocèses les plus importants sont des archidiocèses dont les pasteurs sont des archevêques.
Ainsi, l’archidiocèse de Paris, fondé au IVème siècle et élevé au rang d’archidiocèse en 1622, couvre depuis 1968 la commune-département de Paris et est divisé en 106 paroisses.
Le pape François a nommé le 26 avril 2022, Monseigneur Laurent Ulrich, archevêque de Paris. Il est assisté, entre autres, par cinq vicaires généraux dans l’accompagnement des différentes paroisses du diocèse. L’archevêque de Paris est également le pasteur des catholiques des Églises orientales résidant en France (exceptions pour les catholiques arméniens, ukrainiens et maronites en France qui ont un évêque de leur rite). Enfin, il est l’archevêque métropolitain de la Province ecclésiastique de Paris qui comprend huit diocèses : Créteil, Évry-Corbeil-Essonnes, Meaux, Nanterre, Paris, Pontoise, Saint-Denis, Versailles.
Diocèse de Paris et Lettre pastorale de Mgr Ulrich
LA PAROISSE SAINT-PIERRE DE MONTROUGE
Le terme « paroisse » vient du latin parochia, issu du grec παροικία (paroikía) qui signifie « résidence en pays étranger » et désignait pour les premiers chrétiens ceux qui ne vivaient pas dans la cité de l’évêque. Aujourd’hui, la paroisse est la communauté précise de fidèles dont la charge pastorale est confiée à un curé, sous l’autorité de l’évêque (cf. Can. 515). Le terme « curé » désigne celui qui est en charge d’une « cure », du latin cura animarum qui signifie « soin des âmes ». Le curé est donc celui qui, nommé par l’évêque, a la charge du soin des âmes des fidèles de sa paroisse.
Le père Denis Branchu a été nommé curé de notre paroisse par l’archevêque de Paris en septembre 2018. Il est assisté, entre autres, par quatre vicaires, les pères Martin de Laubadère, Arnault Menettrier, Slaïby Stephan et Sébastien Violle ; et trois diacres permanents, Christophe Arvis, Pierre Cravatte et Patrick-Charles Franqueville. Rendent également service à notre paroisse le père Régis Lecourt, le père Vincent Holzer c.m., et les séminaristes Marc Leroy, Guillaume Thévenon et Matthias Zugarramurdi.
Prêtres, diacres et séminaristes de notre paroisse
Equipe des permanents de la paroisse
LES CONSEILS PAROISSIAUX
Il existe deux conseils composés de prêtres, diacres et fidèles au sein de la paroisse :
- Le Conseil Pastoral Paroissial (CPP) se réunit environ sept fois dans l’année. Il prend à cœur l’annonce de l’Évangile à tous les paroissiens et à tous ceux qui ne connaissent pas encore Dieu dans notre quartier. Ses membres travaillent à la mise en œuvre de toutes les idées qui peuvent concourir à faire grandir la foi et la charité dans la paroisse. Sa mission est consultative sur les grandes orientations pastorales et il assiste l’équipe pastorale pour l’organisation des événements paroissiaux.
- Le Conseil Paroissial aux Affaires Économiques (CPAE), dont les membres sont nommés pour un mandat de trois ans renouvelable une fois, assiste le curé dans sa responsabilité matérielle vis-à-vis de la paroisse. Il se réunit quatre fois par an avec différentes missions :
- Elaborer et suivre le budget.
- Maintenir le suivi des prévisions à cinq ans.
- Déterminer les travaux à réaliser.
- Etudier les aides pour les associations paroissiales.
- Etablir le bilan financier annuel pour le diocèse.
- Préparer l’audit des comptes.
UN PEU D’HISTOIRE
Le quartier du Petit-Montrouge était un ancien territoire maraîcher et parsemé de moulins de la ville de Montrouge dont il tire son nom. Situé entre le mur des fermiers généraux de 1784 et l’enceinte de Thiers ceinturant Paris au niveau des boulevards des Maréchaux en 1844, il est annexé en 1860 à Paris pour former une partie du XIVème arrondissement.
Notre paroisse a été fondée en 1847 avec la construction d’une première église inaugurée le 22 décembre de cette même année par l’archevêque de Paris, Monseigneur Affre. En tant que fille de la paroisse Saint-Jacques du Grand-Montrouge, qui recouvrait alors le territoire actuel de la ville de Montrouge et le quartier du Petit-Montrouge, elle se nommera dans un premier temps Saint-Pierre du Petit-Montrouge.
La première église s’avère rapidement trop petite pour accueillir le nombre croissant de paroissiens. Une autre église est alors envisagée dont la construction est confiée à l’architecte Vaudremer et débute en 1863. Elle ne sera achevée qu’en 1872 à cause de la guerre contre la Prusse (1870-1871) et de la Commune de Paris (entre mars et mai 1871). Il faudra attendre le 8 février 1923 pour que l’église soit officiellement consacrée par le cardinal Dubois. Le 12 février 2023, l’archevêque de Paris, Monseigneur Laurent Ulrich, a présidé la messe du centenaire de la dédicace de notre paroisse.
Notre église est dédiée à saint Pierre, le chef des Apôtres, à qui Jésus déclara : « Je te donnerai les clés du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux. » (Mt 16, 19). C’est pourquoi, saint Pierre est souvent représenté tenant les clefs du Royaume des cieux à la main. C’est une telle représentation qui attend le visiteur au-dessus de la porte d’entrée de l’église, saint Pierre semblant l’inviter à entrer dans la maison de Dieu.